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Une étude défend l’intérêt des jardins dans les structures pour malades d’Alzheimer

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C’est souvent à l’occasion de la rénovation d’un établissement, de l’aménagement d’une unité Alzheimer, de la création d’un accueil de jour et plus récemment d’un PASA (pôle d’activités et de soins adaptés), que les structures d’accueil pour personnes âgées sont amenées à étudier la création ou la rénovation d’un jardin. La Fondation Médéric Alzheimer, qui soutient ce type d’initiative, a mené une étude qualitative sur les motivations qui poussent les équipes à s’investir dans un tel projet (1).

Première observation : aucun jardin ne ressemble à un autre – et ce « malgré des objectifs et des principes d’action similaires ». Un tel espace, « s’il est bien conçu », participe de l’humanisation des structures d’hébergement et de soin en mettant l’accent sur les liens, la convivialité. C’est un lieu où il est agréable de se promener, de rencontrer les autres ou tout simplement de se reposer sur un banc et de jouir de la beauté de l’environnement. La création d’un jardin ou sa rénovation a également une incidence sur le cadre de travail des professionnels. Sans oublier qu’une telle réalisation donne l’occasion aux visiteurs comme au personnel, de voir les personnes accueillies dans un contexte différent de celui de la chambre ou de l’unité. « C’est un lieu apprécié de tous, qui permet de s’éloigner du cadre hospitalier traditionnel, ainsi que de la maladie », explique une soignante. Tout cela concourt à « une amélioration de la qualité de vie » des résidents.

Neuf catégories de jardins ont été identifiées : le « jardin des rencontres », le « jardin passerelle » ouvert aux riverains, le « jardin « en action »? » qui permet de planter, de récolter ou de s’occuper d’animaux, le « jardin de la transmission et du don » qui s’appuie notamment sur des partenariats avec des lycées professionnels pour l’aménagement ou l’entretien de lieux, le « jardin des sens et de la mémoire », le « jardin du sou ? venir » qui garde la trace symbolique des résidents disparus, le « jardin liberté » et le « jardin vitrine » qui favorise l’image de l’établissement. Deux modalités d’usage principales sont apparues : les utilisations « encadrées » c’est-à-dire s’inscrivant dans le cadre d’activités proposées par les professionnels, et celles « spontanées », n’émanant pas de l’institution mais de l’envie d’un ou de plusieurs résidents.

L’étude montre à quel point la conception d’un jardin est compliquée : les réalisations sont le fruit de la mobilisation et de la persévérance des directeurs et de leurs équipes pour surmonter obstacles et scepticisme. Ceux-ci doivent aussi faire face aux contraintes financières – au coût lié à l’embellissement d’espaces verts s’ajoute celui des aménagements rendant les lieux accessibles pour les personnes à mobilité réduite et celui de l’entretien. De plus, l’acquisition d’un mobilier de jardin robuste ou de jeux pour les petits fait vite « grimper l’addition ».

La fondation a, par ailleurs, noté que recueillir l’avis et les souhaits des personnes atteintes de troubles cognitifs, lors de l’aménagement, est une démarche qui, tout en restant « marginale », se répand.

Notes

(1) Rapport « Jardins : des espaces de vie au service du bien-être des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de leur entourage » établi à partir de l’observation de 21 jardins ayant obtenu le soutien de la Fondation Médéric Alzheimer entre 2002 et 2011 ou repérés lors de visites à l’étranger – Téléchargeable sur www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/Nos-etudes.

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