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Retraites, emploi, allocations familiales, peines planchers, laïcité… : François Hollande dévoile ses intentions

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Interviewé sur France 2 le 28 mars, le président de la République a donné quelques pistes d’actions en matière notamment de retraites, d’emploi, de politique familiale et de justice.

Au-delà d’un « choc de simplification » en matière administrative (voir ci-contre), François Hollande s’est prononcé en faveur d’un allongement de la durée de cotisation pour la retraite, qu’il justifie par l’allongement de l’espérance de vie. Et ce, sans attendre le rapport de la commission pour l’avenir des retraites, prévu pour juin (1). De son côté, le Premier ministre a déclaré trois jours plus tard dans Le Journal du dimanche que le gouvernement ne touchera pas à l’âge légal de départ à la retraite, qui doit passer à 62 ans d’ici à 2017. Précisant que la future réforme des retraites « traitera de la pénibilité au travail, de la complexité des régimes et résoudra les inégalités ».

Le chef de l’Etat a par ailleurs écarté l’idée – qui circulait depuis quelque temps – de fiscaliser les allocations familiales. Mais a annoncé que leur montant, actuellement identique quel que soit le niveau de revenu des familles, allait être baissé pour les ménages les plus aisés. Pour déterminer les modalités de mise en œuvre de cette baisse (seuil de déclenchement, modulation dégressive des allocations), le gouvernement pourra s’appuyer sur le rapport du Haut Conseil de la famille consacré à la réforme de l’architecture de la politique familiale, qui devait être rendu public le 4 avril.

Côté emploi, François Hollande a souhaité que l’indemnisation du chômage « encourage vers le retour à l’emploi » et que l’on « puisse avoir des systèmes d’indemnisation qui se cumulent davantage qu’aujourd’hui avec la reprise d’un emploi […] même à temps partiel ». Soulignant qu’il appartenait aux partenaires sociaux de mener cette réforme.

Autre sujet abordé par le président de la République : les peines planchers pour les délinquants récidivistes, instaurées pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. François Hollande a confirmé que, conformément à sa promesse de campagne électorale, « elles seront supprimées, mais quand on aura trouvé un dispositif qui permet d’éviter la récidive ». Une formulation qui inquiète les syndicats et les associations (voir ce numéro, page 18).

S’agissant du débat sur l’application du principe de laïcité, relancé par la récente décision de la Cour de cassation dans l’affaire Baby-Loup (2), le chef de l’Etat s’est déclaré favorable à l’intervention d’une loi. « Dès lors qu’il y a contact avec les enfants, dans ce qu’on appelle le service public de la petite enfance, une crèche associative avec des financements publics, il doit y avoir une certaine similitude par rapport à ce qui existe dans l’école », a-t-il estimé. Jean-Marc Ayrault est chargé de consulter les groupes parlementaires sur ce sujet.

Notes

(1) Voir ASH n° 2802 du 22-03-13, p. 6.

(2) Voir ASH n° 2802 du 22-03-13, p. 36 et n° 2803 du 29-03-13, p. 11.

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