Si l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) se réjouit que les rapports « Broussy », « Aquino » et « Pinville » (1) sur l’autonomie reprennent des points qu’elle défend depuis longtemps – comme l’affirmation de la citoyenneté des aînés, le développement des structures intermédiaires ou l’élargissement aux personnes âgées de « ce qui se fait pour les personnes handicapées (accessibilité, maisons de l’autonomie…) » –, elle souligne l’insuffisance de leurs propositions.
Elle regrette que les rapports maintiennent la ségrégation par l’âge (« rien sur les aides deux fois inférieures pour les personnes handicapées après 60 ans?! ») et n’apportent pas de solution satisfaisante sur le manque de professionnels à domicile et en établissement. Surtout, aucun d’eux n’aborde la question du financement de la prise en charge de la dépendance. La question essentielle, pour l’AD-PA, demeurera donc le contenu de l’arbitrage financier de l’Etat pour « répondre aux attentes des personnes âgées, des familles et des professionnels: augmenter le nombre de professionnels à domicile et en établissement, et baisser le coût payé par les personnes âgées et leur famille ».