Conformément à la réforme du statut de la filière « insertion et probation » de l’administration pénitentiaire (1), certains directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation (DPIP) nouvellement nommés doivent suivent une formation d’adaptation à leur nouvel emploi. Un arrêté précise aujourd’hui les contours de cette formation qui concerne plus précisément les DPIP recrutés (2) :
→ par examen professionnel sur épreuves, ouvert, sous certaines conditions, aux conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) ;
→ ou au choix de l’administration, après inscription sur une liste d’aptitude, parmi les CPIP hors classe et les chefs des services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP).
De façon générale, précise l’arrêté, la formation d’adaptation à l’emploi vise à faciliter la prise de poste de chaque directeur pénitentiaire d’insertion et de probation nouvellement nommé. A l’issue de cette formation, il doit être capable :
→ de piloter et de mettre en œuvre les politiques d’insertion et de probation ;
→ d’encadrer, d’animer et de gérer une équipe ;
→ de coordonner et d’évaluer les actions mises en œuvre.
L’organisation de la formation doit être précisée dans un cahier des charges élaboré par l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) – soumis pour information aux organisations syndicales représentatives – et agréé par le directeur de l’administration pénitentiaire. Elle peut se dérouler à l’ENAP et comporter des stages définis par le cahier des charges et agréés par le directeur de l’école.
Pour les CPIP devenant directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation par examen professionnel ou liste d’aptitude, la formation d’adaptation à l’emploi se déroule de manière continue pendant six mois. Selon le texte, elle comprend obligatoirement des formations théoriques dispensées à l’ENAP sur :
→ le pilotage, l’animation et l’encadrement d’équipe, notamment la réalisation de rapports d’activité ;
→ la gestion des ressources humaines et financières d’un SPIP, la rédaction de conventions ;
→ la santé et la sécurité au travail ;
→ le dialogue social, la prise de parole en public ;
→ la conduite, la coordination et l’évaluation de projets ;
→ les politiques publiques en matière d’insertion, d’action sociale, de politique de la ville, de politique pénale ainsi que leur mise en perspective sur les plans européen et international.
Les intéressés doivent aussi effectuer des stages, dont la durée, pour chaque session, est fixée par le cahier des charges. Objectif : leur permettre d’appréhender concrètement leurs nouvelles fonctions et responsabilités grâce à la mise en œuvre des enseignements théoriques.
Quant aux chefs des SPIP devenant directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation par liste d’aptitude, ils doivent, dès leur nomination, suivre trois modules de formation parmi les suivants :
→ le pilotage, l’animation et l’encadrement d’équipe ;
→ la gestion des ressources humaines et financières d’un SPIP ;
→ la santé et la sécurité au travail ;
→ le dialogue social.
(2) Pour mémoire, ces recrutements se font dans la proportion maximale d’un tiers des nominations prononcées dans le cadre des concours interne et externe. Etant toutefois précisé que le nombre de postes ainsi offerts chaque année ne peut être inférieur à 1 % de l’effectif du corps au 1er janvier de l’année au titre de laquelle sont prononcées les nominations.