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Andicat dénonce l’abandon par l’Etat d’une politique de l’emploi protégé

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Alors que les associations du secteur réclament des garanties sur le transfert des ESAT (établissements et services d’aide par le travail) aux départements dans le cadre de l’avant-projet de loi de décentralisation (1), Andicat (Association nationale des directeurs et cadres d’ESAT), y voit une « politique de troc ». Si cette disposition est maintenue, c’est « le renoncement définitif d’une politique nationale de l’emploi protégé qu’elle appelle de ses vœux. » Et l’association d’évoquer ses craintes d’une « limitation de la fluidité des moyens en fonction des besoins régionaux », ce qui consacrerait les inégalités territoriales.

Pour Andicat, ce transfert ne serait qu’un « abandon par l’Etat de ses responsabilités, alors que de nombreuses questions restent en suspens, sans rien de concret à l’horizon : aides à l’emploi inadaptées, rigidité de la réglementation, financement insuffisant… » L’association estime incompréhensible de rajouter une réforme de structure alors que « les dispositifs actuels ne sont pas assimilés. » Il faut donc, selon elle, soutenir, valoriser et donner les moyens aux ESAT, « l’un des meilleurs dispositifs de travail protégé dans la communauté européenne. »

Les orientations publiques en matière de politique du handicap la laissent d’ailleurs perplexe : par exemple, la mission Vachey-Jeannet (2), qui juge le système de financement du secteur inadapté et propose une réforme de grande ampleur allant jusqu’à 2016. Superflu, selon Andicat, pour laquelle « les services spécialisés réclament des moyens déjà identifiés ». Et l’association de s’interroger sur l’intérêt de mettre en place des commissions sur le vieillissement des personnes handicapées alors que les solutions sont connues et certaines déjà appliquées. La politique du handicap dégage, selon elle, une impression « double » : un immobilisme concernant les décisions publiques ajouté à une agitation « factice », qui n’apporte que « de la confusion et de radieuses perspectives bureaucratiques. » Elle déplore également que l’existant ne soit jamais optimisé, l’heure étant plutôt à créer, repenser, redécouper. Pourtant, les moyens ne sont pas illimités et il est « urgent de trouver des solutions en matière de qualité des services médico-sociaux ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2799 du 01-03-13, p. 17.

(2) Voir ASH n° 2786 du 07-12-12, p. 5.

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