Après les emplois d’avenir, les contrats de génération et le projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi (voir ci-contre), François Hollande a prôné, lors d’un déplacement à Blois le 4 mars, une réforme de la formation professionnelle « avant la fin de l’année » pour compléter l’arsenal des dispositifs mis en place en vue d’inverser, d’ici à la fin 2013, la courbe du chômage. Un soutien providentiel pour le ministre délégué chargé de la formation professionnelle, Thierry Repentin, qui a déjà engagé avec les acteurs de terrain les premières réflexions sur cette réforme, initalement prévue pour l’été. Le déplacement a par ailleurs été l’occasion, pour François Hollande, de conclure les quatre premiers contrats de génération.
La future loi devra notamment, selon le chef de l’Etat, « faire [en sorte] que la formation [professionnelle] soit dirigée prioritairement vers les jeunes, notamment les jeunes peu ou pas qualifiés, vers les travailleurs précaires – souvent des femmes – [et] vers les salariés de plus de 50 ans » ainsi que « vers les demandeurs d’emploi ». Pour ces derniers, l’objectif est fixé : un chômeur sur deux devra se voir proposer une formation professionnelle dans les deux mois suivant la perte de son emploi, contre seulement un sur quatre actuellement. François Hollande a également annoncé que la réforme devra permettre la mise en œuvre d’un système de certification des organismes de formation ainsi qu’une réforme de la taxe d’apprentissage. Le tout, a-t-il prévenu, sans moyens supplémentaires afin de rationaliser les dépenses. Une phase de concertation avec les partenaires sociaux doit être lancée « dès le printemps ».