La Banque de France a rendu pu ? blique le 18 février son enquête annuelle 2011 sur le profil des personnes surendettées (1). Elle constate tout d’abord une nette prédominance des personnes seules (célibataires, veuves ou divorcées), qui demeurent majoritaires (64,2 %) malgré une légère augmentation des couples surendettés (35,8 % contre 34,7 % en 2010).
Deuxième élément marquant, la tendance au vieillissement de la population des personnes surendettées se confirme. Les plus de 55 ans représentent désormais 23,6 % des dossiers et les 65 ans et plus, 8,4 %, soit plus du double qu’il y a dix ans. Toutefois, la tranche d’âge la plus concernée par le surendettement reste celle des 35-54 ans (53,3 % des dossiers), et plus particulièrement les 35-44 ans (27,4 %), une « caractéristique légèrement accentuée dans les cas de redépôt de dossier (28,8 %) ».
La première des causes du surendettement est la perte d’emploi et le chômage pour 25,6 % des dossiers. Néanmoins, si 11,7 % des surendettés sont sans profession, 39 % ont un travail – ce sont principalement des ouvriers (24,5 %) et des employés (35,1 %) dont les capacités de remboursement sont affectées par la faiblesse de leurs revenus.
Le logement pèse de plus en plus dans les dossiers de surendettement. Les loyers ont en effet considérablement augmenté ces dernières années, d’où la forte proportion de locataires (78,6 %). Toutefois, la part des accédants à la propriété et des propriétaires est en augmentation : 9,3 % contre 7,5 % l’année précédente. Et, quelles que soient les personnes concernées, 83 % de l’endettement concernent des engagements financiers (dettes immobilières, à la consommation, bancaires).
(1) Réalisée à partir des 202 874 dossiers recevables par les commissions départementales de surendettement. Enquête typologique 2011, disponible sur