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Déploiement des emplois d’avenir dans le secteur de la jeunesse et de l’éducation populaire

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Une circulaire fixe à 10 000 le nombre de contrats devant être signés dans ce champ d’ici à 2014 et demande aux services déconcentrés de veiller à la qualité du tutorat et des parcours de formation proposés aux jeunes recrutés.

« Malgré un tassement de l’emploi associatif, les associations sportives, de jeunesse et d’éducation populaire représentent un potentiel de développement important en activités et en emplois nouveaux », affirme une circulaire qui fixe les orientations devant guider l’action des services déconcentrés pour la mise en œuvre des emplois d’avenir (1) dans les champs du sport, de la jeunesse et de l’éducation populaire.

Des objectifs de créations d’emplois

Dans ce périmètre, l’ambition est que soient signés 15 000 contrats d’emplois d’avenir d’ici à 2014, dont 10 000 dans le champ de la jeunesse et de l’éducation populaire et 5 000 dans le champ du sport, ce qui représente 10 % de l’enveloppe globale nationale des créations d’emplois d’avenir, indiquent les deux ministères. Les besoins recensés dans le champ de l’animation et du sport sont essentiellement centrés sur les missions d’encadrement d’activités sportives ou socioculturelles, et de manière secondaire sur des missions administratives ou techniques ou encore de services aux personnes et aux collectivités, précisent-ils.

Le déploiement des emplois d’avenir « a pour objectif de favoriser un véritable parcours d’insertion professionnelle de jeunes peu ou pas qualifiés vers les compétences requises attendues », rappelle l’administration centrale, et ce n’est donc « que subsidiairement qu’il concourt à la professionnalisation et au développement du secteur associatif », insiste-t-elle.

La circulaire rappelle par ailleurs que, afin de réussir le déploiement des emplois d’avenir dans le secteur associatif, et en particulier dans les domaines du sport, de la jeunesse et de l’éducation populaire, des conventions d’engagements ont été signées en octobre dernier par le Premier ministre avec les réseaux associatifs (2). Des conventions qui seront appelées à être déclinées territorialement, indique le texte. L’administration centrale précise également que les associations bénéficiaires de subventions versées par l’intermédiaire du Fonjep (Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire) – dites « postes Fonjep » – sont les premières à devoir être mobilisées pour l’accueil de jeunes en emplois d’avenir.

Le rôle des services déconcentrés

Les services déconcentrés sont invités à utiliser tous les moyens à leur disposition « pour encourager et accompagner les associations à recourir aux emplois d’avenir ». Ils doivent notamment conduire des diagnostics, identifier les besoins et accompagner les projets. Dans ce cadre, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) devront notamment mobiliser l’ensemble des acteurs et des dispositifs de la formation, afin d’adapter au mieux l’offre régionale de formation et de mettre en place les cursus qu’elles jugeront pertinents, qu’ils s’adressent aux jeunes en emplois d’avenir, à leurs tuteurs, voire aux dirigeants bénévoles dans leur fonction employeur. En mobilisant les directions départementales de la cohésion sociale et en lien étroit avec les établissements publics nationaux, les DRJSCS mettront au service des missions locales, des Cap emploi et de Pôle emploi leur expertise sur les métiers et sur la réglementation des professions et des secteurs d’activités concernés. Elles devront également :

→ s’assurer que les employeurs recrutant en emplois d’avenir, en particulier les structures de moins de deux salariés, soient en mesure d’encadrer et d’accompagner le jeune salarié, notamment via l’identification d’un tuteur disponible. En outre, prévient la circulaire, le tutorat par les bénévoles requiert que les conditions suivantes soient remplies : compétences professionnelles mises en œuvre dans un autre cadre, formation des bénévoles par la structure, disponibilité effective, régulière et continue auprès du jeune ;

→ impulser la mise en place d’un accompagnement des jeunes et des structures employeuses dans les parcours de formation aux métiers du sport et de l’animation ;

→ veiller à trouver une bonne articulation entre les différents dispositifs proposés aux associations – service civique, contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation, etc. –, en valorisant les différentes passerelles possibles. Elles pourront ainsi proposer un emploi d’avenir à la fin d’un service civique pour les publics non qualifiés ou à la fin d’un CUI-CAE, mais aussi un contrat de formation en alternance à la fin d’un emploi d’avenir ;

→ rapprocher, le cas échéant, les réseaux associatifs d’un dispositif local d’accompagnement (DLA) et encourager la création d’emplois mutualisés via des groupements d’employeurs.

[Circulaire n° DS/DS.DSC3/DJEPVA/DJEPVAB2/DGEFP/2013/12 du 11 janvier 2013, NOR : SPOV1301130C, disponible sur http://circulaires.legifrance.gouv.fr]
Notes

(1) Sur les emplois d’avenir, voir notamment ASH n° 2778 du 12-10-12, p. 40, n° 2782 du 9-11-12, p. 36 et n° 2783 du 16-11-12, p. 36.

(2) Voir ASH n° 2781 du 2-11-12, p. 5. La ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative devait, le 15 février, signer de nouvelles conventions avec des associations de jeunesse et d’éducation populaire.

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