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Le reste à charge en EHPAD augmente, selon KPMG

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L’Observatoire des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du cabinet KPMG propose chaque année une photographie des structures non lucratives et publiques. Lors de sa précédente enquête (1), il constatait une augmentation du niveau de dépendance dans les maisons de retraite. Les résultats qu’il vient de publier (2) montrent que celle-ci, mesurée par le GIR moyen pondéré (GMP) et le Pathos moyen pondéré (PMP), continue à croître – ce qui signifie une plus forte charge de travail à effectuer par les aides-soignants pour l’accompagnement aux actes de la vie quotidienne des résidents et davantage de soins médicaux et techniques à réaliser par les médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues. Or le taux d’encadrement moyen ne s’établit qu’à 0,59 ETP (équivalent temps plein) par lit occupé, alors que le plan « solidarité grand âge » fixe depuis 2006 un objectif de 0,65 ETP en moyenne et même d’un professionnel pour un résident pour les personnes âgées les plus dépendantes. Mais quels seraient alors les tarifs des établissements, sachant que le coût du personnel représente plus de 70 % du budget des EHPAD ? Le montant restant à la charge d’un résident s’élève déjà à 1 857 € par mois en moyenne (contre 1 412 € en 2010), soit 61 € par jour, relève l’observatoire. Il varie néanmoins selon la situation géographique de la structure : un résident francilien devra payer plus de 2 240 €, contre 1 819 € sur le reste du territoire. Faute de moyens, de nombreux retraités ne peuvent donc pas entrer en établissement. Les choses pourraient-elles toutefois changer ? Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées, a annoncé fin janvier qu’elle réfléchissait à une façon d’« encadrer les loyers dans les maisons de retraite » et de « plafonner les prestations facturées aux résidents » (3).

L’observatoire recense également les services mis en place par les établissements pour répondre aux problèmes de dépendance : 28 % des EHPAD disposent d’un accueil de jour et 13 % ont un pôle d’activités et de soins adaptés (PASA). Par ailleurs, un peu plus d’un sur cinq ont ouvert un Cantou (petite unité spécialisée dans l’accueil de patients atteints de la maladie d’Alzheimer) et près de 10 % appartiennent à un réseau MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer). Enfin, moins de 1 % des EHPAD disposent d’unités d’hébergement renforcées (UHR).

Notes

(1) Voir ASH n° 2746 du 10-02-12, p. 21.

(2) Enquête menée à partir de l’exercice 2011 de 323 établissements – Disp. sur www.kpmg.com.

(3) Voir ASH n° 2795 du 1-02-13, p. 5.

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