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Gestion « saisonnière » : le collectif des associations unies doute d’un changement au printemps

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La fin de la gestion « au thermomètre » de l’hébergement sera-t-elle une promesse tenue ? Selon les instructions adressées le 4 janvier aux préfets (1), les « plans territoriaux de sortie de l’hiver » doivent constituer une première étape en évitant les remises à la rue à la fin de la période hivernale, tout en formant la base de « projets partagés » portant sur l’adaptation de l’offre aux besoins d’hébergement et de logement dans les territoires.

Alors que ces plans devaient être élaborés au plus tard le 15 février, les membres du « Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées » ont, comme ils l’avaient annoncé (2), interrogé les acteurs associatifs sur l’avancée de la démarche. Les premiers résultats de leur « compte à rebours », fondés sur un échantillon d’une vingtaine de départements, sont à leurs yeux « peu encourageants ». Si une réunion de lancement a bien eu lieu dans la majorité d’entre eux, « elle ne remplit que partiellement les objectifs de concertation et de recensement des besoins et de l’offre disponible », estime le collectif. Dans les deux tiers des cas, « l’ensemble des acteurs concernés n’a pas été associé ». Le plus souvent absents : ceux du logement d’insertion, de la santé, de la justice, de l’asile, et les personnes accueillies.

Le collectif juge également le périmètre des diagnostics réalisés – principalement circonscrit aux personnes mises à l’abri dans le cadre du plan hivernal – trop limité pour adapter l’offre à l’ensemble des besoins. Compte tenu des délais fixés aux préfets, il craint que la réalisation tardive des diagnostics nuise à la qualité des plans d’action proposés. Le collectif déplore par ailleurs que la répartition des crédits supplémentaires pour 2013 (reconduction de 42 millions d’euros pour l’urgence et la veille sociale et 100 millions pour l’hébergement et l’accès au logement) ait déjà été décidée, avant même la finalisation des plans territoriaux. Autant de faiblesses qu’il espère voir prises en compte dans le cadre du suivi du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Notes

(1) Voir ASH n° 2791-2792 du 11-01-13, p. 40.

(2) Voir ASH n° 2793 du 18-01-13, p. 13.

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