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Débat autour des classes transitoires pour enfants rom

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Des « classes ghettos » pour les enfants rom ? Pointant les communes de Saint-Fons (Rhône) et de Ris-Orangis (Essonne), où des classes composées uniquement d’enfants rom ont été mises en place en dehors des établissements scolaires, le Collectif pour le droit des enfants rom à l’éducation, le Collectif national droits de l’Homme Romeurope et de nombreuses autres organisations (dont Amnesty International, ATD quart monde…) s’insurgent. « Comment accepter que ces enfants se trouvent, en raison de leur origine, privés des relations avec les autres enfants, les autres enseignants, éducateurs et services d’une véritable école ? », ont-ils écrit au Premier ministre. Ils demandent que « cessent les refus de scolarisation et la création de classes “roms” » et que « le droit fondamental à l’instruction soit pleinement reconnu à tous et à toutes sur le territoire de la République ».

« Nous avons quatre groupes scolaires à Saint-Fons qui ne sont pas en capacité d’accueillir 30 enfants supplémentaires », s’est défendue Christiane Demontès, maire (PS) de Saint-Fons et sénatrice du Rhône, indiquant que ce dispositif était « transitoire ». Même justification du côté du maire (PS) de Ris-Orangis (Essonne), Stéphane Raffalli. Il ajoute : « L’idée, pour ces populations en total décrochage scolaire, est de faire du sur-mesure avec un bon outil pédagogique doté de deux enseignants en permanence, dont un spécialisé, pour 12 enfants, et sans déséquilibrer la commune. »

Dominique Baudis, défenseur des droits, a néanmoins adressé une lettre à chaque élu en insistant sur le « caractère stigmatisant » de ces solutions temporaires. Il a demandé au ministère de l’Education de lui transmettre des informations sur le nombre d’enfants scolarisés en milieu ordinaire à Saint-Fons ainsi que les noms, prénoms et âges des enfants concernés par la classe « temporaire », et a enjoint Christiane Demontès de lui faire part « de pistes de solutions pérennes ». De Stéphane Raffalli, il a exigé « l’inscription scolaire des enfants concernés » en menaçant de solliciter l’intervention du préfet « si cette recommandation n’était pas observée ».

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