L’avis du Haut Conseil de la famille (HCF), qui s’est prononcé « pour la poursuite de la politique actuelle en matière d’accueil des jeunes enfants » (voir ce numéro, page 10), « ne répond pas aux enjeux posés », relève la CGT. Car le problème est la « pénurie endémique d’équipements collectifs, qui ont la préférence des parents », alors que le système individualisé des assistantes maternelles peine à absorber les demandes. Il manquerait en effet, d’après la CGT, entre 350 000 et 400 000 places d’accueil pour permettre aux mères de conserver une activité professionnelle. La création de ces places irait dans le sens de la réforme du congé parental envisagée par le gouvernement, qui souhaite le réduire à un an et l’indemniser en fonction du salaire.
De nombreuses déréglementations sont venues dégrader les conditions d’accueil des enfants et doivent donc être abrogées, « comme le gouvernement s’y était engagé », relève le syndicat, qui se félicite toutefois que celui-ci envisage, dans le cadre du projet de loi visant à refonder l’école (1), de généraliser la préscolarisation des enfants de moins de 3 ans sous certaines conditions.