Les fonds d’aide aux jeunes (FAJ) sont des aides de « dernier recours », ponctuelles, pour lutter contre l’exclusion des jeunes de moins de 25 ans. Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), 159 000 demandes ont été instruites par les missions locales, les permanences d’accueil, d’information et d’orientation, les services des départements ou les centres communaux d’action sociale en 2011 (1). 139 000 d’entre elles ont été acceptées, bénéficiant à quelque 98 000 jeunes.
Depuis la crise économique, le profil des bénéficiaires s’est modifié : ils sont de plus en plus souvent en grande difficulté sociale : en 2011, 69 % n’habitaient plus chez leurs parents (parmi eux 9 % résidaient en centre d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale, à l’hôtel ou étaient sans abri) et 54 % se déclaraient sans aucunes ressources financières.
Les aides ont principalement été sollicitées pour répondre à des besoins alimentaires (50 % des demandes) mais aussi pour des aides au transport – par exemple, pour se déplacer dans le cadre d’une démarche d’insertion sociale ou professionnelle –, à la formation, au règlement d’un loyer ou dans l’attente de versement d’un salaire ou de paiement d’un organisme. Leur montant moyen est de 205 €. Il varie fortement selon la finalité du financement : 137 € en moyenne pour les aides à des fins alimentaires et 311 € pour des aides à la formation. Un bénéficiaire pouvant percevoir plusieurs aides dans l’année, le montant moyen attribué est de 287 €. Le budget consacré aux fonds d’aide aux jeunes par les conseils généraux (qui les financent depuis 2005) s’est élevé à 28,1 millions d’euros pour 2011.
(1) « Les aides financières individuelles attribuées au titre des fonds d’aide aux jeunes en 2011 » – Etudes et résultats n° 830 – Février 2013 – Disponible sur