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Les bénéficiaires des épiceries sociales sont de moins en moins marginalisés, selon les Banques alimentaires

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Le profil des bénéficiaires des épiceries sociales change : alors qu’il s’agissait jusqu’en 2006 de personnes avec de très faibles ressources, voire d’« exclus », ce sont désormais des travailleurs pauvres et des « accidentés de la vie » (séparation, divorce ou maladie) : 85 % ont un logement fixe et 21 % un emploi stable. Les nouveaux bénéficiaires sont aussi plus jeunes, ont eu une scolarité plus longue et sont « des personnes plus demandeuses d’aide, plus optimistes ». Le réseau de Banques alimentaires, qui a confié à IPSOS la conduite d’une enquête nationale, dresse le portrait des bénéficiaires des 400 épiceries sociales et solidaires (1). Il s’agit de personnes plutôt jeunes (43 ans), plutôt des femmes (70 %) avec des enfants (70 %). Ce sont surtout des personnes isolées (43 % n’ont aucun soutien de leur entourage) pour lesquelles l’alimentation est le deuxième poste de dépense après le loyer. 46 % des bénéficiaires ont recours à l’aide alimentaire une fois par semaine ou plus. Leur situation financière est fragile – ceux qui sont en contrat à durée indéterminée ne travaillent généralement qu’à temps partiel, les ressources des autres proviennent d’une redistribution – et ils touchent en moyenne 868 € mensuels.

Une seconde enquête menée en parallèle a permis d’apporter un éclairage sur les missions des épiceries sociales ou solidaires : qu’elles soient indépendantes, adossées à un centre communal d’action sociale ou rattachées à un réseau associatif, près de 350 d’entre elles s’approvisionnent auprès des Banques alimentaires (86 % de leurs denrées). Les autres sources d’approvisionnement sont les achats et les dons de la grande distribution, les réseaux associatifs, les achats directs auprès des producteurs et les jardins d’insertion. Une majorité d’épiceries sociales (73 %) fonctionne uniquement avec de bénévoles. 82 % mettent en place des animations (ateliers cuisine, alimentation, gestion du budget, santé…) – la moitié plusieurs fois par mois. 66 % ouvrent au moins trois jours par semaine, quatre heures par jour en moyenne. Une épicerie sociale sert en moyenne 1 100 personnes par an. Leurs ressources financières viennent principalement des communes et des conseils généraux. 96 % ont au moins un financement public et 30 % au moins un financement privé.

Notes

(1) « Etude nationale sur le profil des bénéficiaires d’une aide alimentaire » et « Etude nationale sur les épiceries sociales ou solidaires » – Banques alimentaires/IPSOS 2013 – Disponible sur www.banquealimentaire.org, rubrique « Publications ».

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