Assurément oui, si l’on considère que la circulaire qu’elle a rédigée en 1982 sur les « Orientations principales sur le travail social » portait une vision politique de l’action sociale novatrice : non pas reléguée aux marges de la société, mais intégrée à l’action collective et conçue comme un outil de transformation sociale et de démocratie. Vie sociale a donc choisi de faire relire ce texte largement oublié, mais encore très moderne, à des témoins de cette époque, des responsables du secteur et à des étudiants (voir aussi ASH n° 2781 du 2-11-12, page 28). Mais au-delà de ce travail de mémoire, on peut s’interroger sur les multiples raisons qui font que, 30 ans après, cette « adresse » reste encore le grand texte auquel se réfèrent les professionnels. Il serait vain pourtant, à la veille d’un nouvel approfondissement de la décentralisation, d’en appeler à nouveau à un discours fort de l’Etat sur le travail social, comme le souligne Pierre Gauthier, président de l’Unaforis. Ce qui n’empêche pas la nécessité d’une mobilisation collective – pouvoirs publics, mais aussi fédérations, professionnels – pour redon ner sens au travail social, et regarder l’avenir.
Côté terrain
En revues – Fallait-il fêter les 30 ans de l’« adresse » de Nicole Questiaux ?
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