Le tarif applicable à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) va être revalorisé en 2013. C’est ce qu’a annoncé la ministre de la Santé lors d’un déplacement à la maternité des Lilas dans la Seine-Saint-Denis, le 17 janvier, organisé à l’occasion du 38e anniversaire de la loi « Veil » relative à l’IVG.
Cette mesure, confirmée le lendemain par le ministère des Droits des femmes, vise à « mettre en cohérence les recettes des établissements avec les coûts supportés ». Plus précisément, l’augmentation sera de « 50 % à compter de la nouvelle définition des tarifs pour 2013 », rapporte une dépêche AFP. Rappelons que cette revalorisation avait été promise en 2010 par Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, mais n’avait pas été suivie d’effet (1). La précédente augmentation des forfaits et des tarifs de l’IVG remonte à 2009 (+ 34 %) (2).
Outre l’obstacle financier, le gouvernement s’engage à lever les obstacles territoriaux. Pour cela, les agences régionales de santé (ARS) sont chargées d’établir un diagnostic de l’accès à l’IVG et, le cas échéant, de proposer un plan d’actions pour chaque territoire, ont fait savoir les services de Marisol Touraine et de Najat Vallaud-Belkacem par voie de communiqués. Par ailleurs, les instructions aux ARS visant à assurer la prise en charge des IVG pendant la période estivale seront renouvelées cette année (3). Autre priorité pour le ministère des Droits des femmes : « la refondation de la politique de santé génésique, en mettant l’accent sur l’éducation à la sexualité des femmes et des hommes dès le plus jeune âge ». Ainsi, « le gouvernement publiera avant la fin du mois de janvier la circulaire sur la mise en œuvre des programmes d’éducation à la sexualité à l’école », est-il précisé (4).
(3) Sur les instructions pour l’été 2012, voir ASH n° 2768 du 13-07-12, p. 13.
(4) Rappelons qu’un plan d’actions en vue de rendre effective l’éducation à la sexualité dans les écoles est en cours d’élaboration – Voir ASH n° 2786 du 7-12-12, p. 11.