Entre le 25 mai et le 25 septembre dernier, 150 structures médico-sociales, dont 79 SAVS (services d’accompagnement à la vie sociale) et 62 Samsah (services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés), ont répondu à une enquête en ligne de la société Médialis. Objectif : donner « une vision générale et partagée de la réalité du fonctionnement de ces services ».
D’emblée, l’auteur précise que cette étude n’est pas « représentative du paysage national », car on y recense un Samsah pour 1,3 SAVS alors qu’en réalité on dénombre moins d’un Samsah pour trois SAVS. S’agissant du public concerné, la grande majorité des Samsah accueille des personnes avec des troubles psychiques, tandis que les SAVS, s’ils en accompagnent également, prennent aussi en charge le handicap mental. Quant au périmètre d’intervention « le plus naturel », il demeure le département, précédant de peu le canton et la commune.
Sur le plan de l’emploi, les effectifs des deux services devraient rester stables au cours des 12 mois à venir car seuls 34 SAVS et Samsah songent à une augmentation (légère) du personnel, et plus de la moitié n’envisage qu’une embauche « équivalent temps plein » (ETP). Si les services d’accompagnement à la vie sociale salarient en moyenne six ETP, la majorité des structures en compte moins de cinq. Les services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, eux, font travailler en moyenne huit ETP. Bien évidemment, la totalité des Samsah dispose d’un service médical et paramédical, mais aussi – pour 52 sur les 60 qui ont répondu à cette question – d’un service social, tout comme la quasi-totalité des SAVS. Si le public pris en charge a « entre 36 et 50 ans », l’accompagnement en Samsah est plus court (30 mois) qu’en SAVS (52 mois). Et le délai d’attente diffère : neuf mois en moyenne en SAVS contre sept mois en Samsah.
Une information devrait retenir l’attention de l’ANESM (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) : si un peu plus de la moitié des Samsah interrogés a réalisé une évaluation interne, aucun n’a effectué d’évaluation externe, et cette dernière n’a eu lieu que dans 4 % des SAVS. Les établissements et services doivent pourtant avoir réalisé l’évaluation externe pour le 31 décembre 2014.