A l’instar du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) (voir ce numéro, page 7) et de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, le collectif Alerte a pris la plume pour infléchir le contenu du plan quinquennal qui doit être présenté le 21 janvier.
Malgré la série de mesures annoncées lors de la conférence des 10 et 11 décembre, « la prise en compte des aspects structurels de la pauvreté et de l’exclusion nous a paru pourtant faire singulièrement défaut », écrivent ses 37 membres dans un courrier adressé le 15 janvier au Premier ministre. Et de citer le manque de perspective sur la petite enfance, sur les jeunes et sur l’hébergement et le logement, pour lesquels les mesures prévues « semblent s’être arrêtées en 2013, et encore sont-elles contredites par des dispositions inquiétantes de la loi de finances pour 2013 qui prévoient une baisse de 30 % de la subvention accordée par logement PLAI [prêt locatif aidé d’intégration] ».
Le collectif réitère son vœu de voir voter une loi de programmation pluriannuelle qui, « outre sa portée politique, conforterait l’action publique par sa globalité et son approche interministérielle ». Le texte, soumis pour avis au CNLE, serait suivi et évalué par ce dernier. Le collectif réclame également l’ouverture de chantiers de travail sur les « oubliés de la conférence », comme les migrants, les sortants de prison, les gens du voyage et les personnes handicapées. Depuis le 1er janvier, l’Association des paralysés de France, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam) font partie du collectif, ainsi que la Croix-Rouge française.