Le 6 décembre dernier, l’UNAT (Union nationale des associations de tourisme), Vacances et familles et Vacances ouvertes ont constitué un conseil scientifique ayant pour mission d’« accompagner les politiques publiques, voire de les infléchir » autour de l’enjeu du départ en vacances. « Il existe très peu d’études pluridisciplinaires sur la question du tourisme social et des vacances, et la dernière enquête de l’INSEE remonte à 2004 », explique Marc Pili, délégué général de Vacances ouvertes. Il a fallu neuf mois aux associations pour parvenir à créer ce conseil, qui réunit plusieurs chercheurs (sociologue, anthropo-psychologue, géographe, économiste…). Si l’UNAT est plutôt orientée vers le tourisme associatif, Vacances et familles et Vacances ouvertes œuvrent davantage à l’insertion sociale à travers les vacances. « Une lecture différente », estime Marc Pili. Mais complémentaire, tout comme les approches scientifiques du groupe.
Lors de cette première réunion du conseil scientifique le 6 décembre, les participants ont décidé d’orienter leurs recherches dans plusieurs directions : mieux connaître les non-partants et les « peu partants » mais aussi le public du tourisme social et évaluer l’accessibilité financière des séjours. Les associations vont également mobiliser tous ceux qui travaillent sur cette question. En espérant rencontrer un écho auprès de Claudie Buisson (1), à qui Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, a confié en novembre dernier une mission sur l’accès aux vacances pour tous et l’état des lieux du tourisme social. Pour Marc Pili, « tout est ouvert, on n’en est qu’aux débuts ».
(1) Ancienne directrice générale de l’Agefiph et ancienne secrétaire générale du Comité national des entreprises d’insertion.