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Mutualiser des heures d’aide humaine : une piste à explorer, pour Autonomie et habitat

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Mutualiser les aides humaines pour créer un service 24 heures sur 24 ? Cette idée est portée par la fédération Autonomie et habitat, une association normande qui concourt directement à la réalisation des logements sociaux Ti’Hameau. Ces appartements, occupés tout à la fois par des personnes valides et d’autres en situation de handicap moteur très dépendantes, visent à favoriser pour ces dernières l’insertion sociale par l’habitat et à offrir une alternative au placement en établissement.

Mais la grande particularité des structures Ti’Hameau – créées à Ifs, près de Caen, en 2007 et au Havre en octobre dernier – est la mutualisation. Les personnes dépendantes qui y résident ont droit à des aides humaines au titre de la compensation du handicap. Or rares sont celles qui en bénéficient 24 heures sur 24. Les locataires handicapés de Ti’Hameau ont donc décidé, en accord avec la fédération et le conseil général, de mutualiser chacun trois heures quotidiennes sur dix. Celles-ci, additionnées, financent le service mutualisé d’aide à domicile présent 24 heures sur 24, 365 jours par an, pour assurer « les actes non programmables de sécurité, de surveillance et de confort en complément des aides humaines qui interviennent dans la journée », précise l’association. Une auxiliaire de vie est ainsi présente en permanence au sein de la résidence. Les sept autres heures restent individuelles.

Au vu des bons résultats et alors que des contacts et des projets voient le jour ailleurs (à Strasbourg et à Grenoble, entre autres), la fédération Autonomie et habitat propose de constituer un « groupe national d’étude, de réflexion et de préconisations ». Son objectif : étudier la généralisation de la mutualisation des aides humaines de la prestation de compensation du handicap (PCH), notamment dans ses dimensions éthique, économique et juridique, car tout dépend pour l’instant de la bonne volonté des conseils généraux et des résidents.

La fédération œuvre déjà étroitement avec les acteurs locaux, qu’il s’agisse d’associations telles que l’Association des paralysés de France, les mairies, les services d’aide à domicile, les conseils généraux ou encore les maisons départementales des personnes handicapées. Et, si ce groupe de réflexion n’en est encore qu’à l’état de projet, la fédération, qui vient de rencontrer la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, va adresser des courriers aux élus et aux associations. « La volonté de vivre de façon autonome avec un handicap ou une dépendance sera une grande question à l’avenir, à laquelle il faudra apporter des réponses », estime-t-elle.

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