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Les contrats aidés ont été moins nombreux en 2011, mais davantage ciblés, selon la DARES

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Selon une récente étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES)(1), le nombre de contrats uniques d’insertion (CUI) conclus a diminué de 15 % en 2011 par rapport à l’année précédente. En 2011, 444 000 contrats ont été signés : 391 000 (– 4 %) dans le secteur non marchand et 53 000 (– 53 %) dans le secteur marchand. Pour mémoire, le CUI prend la forme du contrat d’accompagnement dans l’emploi dans le secteur non marchand (CUI-CAE) et du contrat initiative emploi dans le secteur marchand (CUI-CIE).

La durée moyenne de ces contrats a également baissé : en 2011, les CUI-CIE ont été signés pour une durée initiale moyenne de neuf mois, contre 12 mois en 2010. Les engagements de six mois sont aussi devenus plus courants (39 % contre 24 % en 2010) alors que ceux conclus pour deux ans et plus sont désormais marginaux. Même chose dans le secteur non lucratif, où les contrats sont passés en moyenne de neuf à sept mois, 80 % des CUI-CAE étant même signés pour une durée de six mois.

D’autre part, en 2011, les contrats ont été davantage ciblés qu’à leurs débuts sur les publics les plus éloignés de l’emploi : allocataires du revenu de solidarité active et chômeurs de longue durée. La DARES constate d’ailleurs que « toutes les classes d’âges sont concernées par l’allongement de la durée d’inscription à Pole emploi ».

Par ailleurs, le niveau de formation des personnes concernées était en moyenne plus faible : 62 % d’entre elles avaient un niveau équivalent ou inférieur au CAP-BEP, contre 58 % en 2010. L’une des raisons de cet abaissement du niveau d’études est l’accent mis sur les seniors, plus nombreux à entrer dans le dispositif (26 %) et qui sont souvent moins formés que les plus jeunes, observe la DARES. Quant à ces derniers, s’ils sont moins présents dans le secteur marchand au bénéfice des plus de 50 ans, ils ont toutefois été davantage ciblés par les CUI-CAE du secteur non marchand.

L’un des objectifs du CUI était de renforcer l’accompagnement du salarié en rendant obligatoire la désignation d’un référent par le prescripteur du contrat ou d’un tuteur par l’employeur, rappelle également l’étude. Et l’accent semble avoir été mis sur les formations, la remise à niveau et l’accompagnement professionnel, à 59 % dans le secteur marchand et à 79 % dans le non-marchand. Pour les CUI-CAE, il s’agit souvent d’une aide à la prise de poste ou d’une action de remobilisation vers l’emploi. Dans le secteur marchand, ce sont souvent des formations qui sont programmées, pour l’adaptation au poste de travail ou l’acquisition de nouvelles compétences. En outre, 20 % des CUI-CAE qui ont commencé en 2011 prévoient une période d’immersion en entreprise.

D’après une seconde étude de la DARES publiée en même temps (2), 12,7 % des entrants en CUI seraient des jeunes issus des zones urbaines sensibles (ZUS), soit deux points de plus qu’en 2010. Ils représenteraient 52 000 personnes sur les 409 000 contrats signés en 2011 en métropole. Les emplois qu’ils occupent sont assez souvent manuels, avec une formation initiale plus faible. Un peu plus de 10 % des CUI signés en ZUS en 2011 l’ont été par des personnes de nationalité étrangère.

Notes

(1) « Les contrats d’aide à l’emploi en 2011 » – Dares Analyses n° 088 – Novembre 2012 – Disp. sur http://travail-emploi.gouv.fr.

(2) « Les contrats aidés dans les zones urbaines sensibles en 2011 » – Dares Analyses n° 089 – Novembre 2012 – Disponible sur http://travail-emploi.gouv.fr.

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