Cela ne se produit pas souvent : le 21 décembre, les partenaires sociaux de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile ont signé une déclaration commune. Réunis en commission mixte paritaire de négociation, « ils constatent unanimement la situation de crise » que vivent les 5 200 structures du secteur et leurs 220 000 salariés et qui entraîne des fermetures, des redressements et des licenciements.
Si, parmi les sujets prévus à l’ordre du jour, les déplacements et un avis interprétatif de la convention collective n’ont pas suscité d’objection particulière, deux thèmes ont provoqué l’indignation des partenaires sociaux. Tout d’abord, la perte du pouvoir d’achat des salariés du secteur liée à la non-revalorisation de la valeur du point, qui est à 5,302 € depuis le 1er avril 2009. Ensuite, l’indemnité kilométrique, fixée à 0,25 €, qui n’a pas augmenté depuis le 1er mars 2008. Dans leur déclaration, les représentants des employeurs et des salariés constatent ainsi que plus de 100 000 des personnes employées (soit 45 %) ont « des coefficients immergés sous le SMIC ». Une situation face à laquelle les gestionnaires se trouvent « totalement démunis ».
Ce contexte difficile « altère les conditions de travail, la politique de professionnalisation, les possibilités de recrutement et à terme la qualité du service rendu », martèlent les partenaires sociaux, qui réclament « les moyens nécessaires à une véritable négociation ». Ils ont donc décidé de frapper un grand coup en cette fin d’année 2012 par le biais de cette déclaration commune. Bilan lors de la prochaine commission mixte paritaire, le 17 janvier.