J’ai dégagé trois grandes typologies. Tout d’abord, ce que j’ai appelé l’expérience « dévastatrice », que vivent des familles prises dans un sentiment de honte et de stigmatisation. Ce qui les amène souvent à s’isoler. Elles ne s’attendaient pas à cette incarcération et ne comprennent pas ce qui se passe. Elles sont fatalistes à l’égard de l’administration pénitentiaire, n’osent pas faire valoir leurs droits. Puis il y a l’expérience « retournée ». Là aussi, les familles souffrent d’un sentiment de stigmatisation, mais moins fort. Elles parviennent à parler et réussissent à donner du sens à l’incarcération, mais leur discours est ambivalent. Elles soulignent le côt�
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