Il a un cancer en phase terminale. Il va mourir et il le sait. Sa famille aussi. Ils ont tous pris avec soulagement son transfert en unité de soins palliatifs où, ils le pensent, il pourra « mourir de façon apaisée ». Le collectif de création sonore Le Bruitagène a enregistré la conversation qu’ils ont avec la soignante du service. Elle leur confirme, d’une voix douce, qu’elle est là pour « faire attention aux gens dans leurs derniers instants ». Les journalistes ont aussi interrogé les collègues (médecins, infirmières…) de l’unité mobile de soins de support et de soins palliatifs de l’Hôtel-Dieu et de l’unité fixe de soins palliatifs de l’hôpital Laennec, à Nantes, pour savoir pourquoi ils ont choisi d’exercer dans ces services « tabous ». Comment font-ils, se demande-t-on souvent, pour ne plus être dans le « guérir » et pour faire face à la souffrance, jour après jour ? Malgré la certitude d’apaiser des souffrances tant psychiques que psychologiques, le doute, parfois, surgit. L’émission en ligne La mort n’est pas une maladie capte, en trois reportages, des moments douloureux mais précieux. Les paroles s’inscrivent dans la durée, entrecoupées de sons de cordes de violon.
La mort n’est pas une maladie