Avec ses partenaires la FFDYS (Fédération française des dys – dyslexie, dysphasie, dyspraxie) et l’ADAPT (Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées), la FISAF (Fédération nationale pour l’insertion des personnes sourdes et des personnes aveugles) vient de mettre en place un groupe de réflexion national sur l’accompagnement des troubles « dys ». Définis comme des troubles spécifiques des apprentissages, sévères et durables, ils affectent l’enfant comme l’adulte. Désormais reconnus par l’Organisation mondiale de la Santé, ils sont considérés depuis 1999 comme un problème de santé publique.
Dès janvier 2013, le groupe de travail se déclinera par la mise en place de référents dans les régions. Certes, le rapport Ringard de février 2000 sur « l’enfant dysphasique et l’enfant dyslexique » (1) a fait avancer la question des troubles du langage et des apprentissages chez les enfants, tout comme le plan d’action qui a suivi en janvier 2002 et qui préconisait de développer en milieu scolaire ordinaire des dispositifs collectifs de scolarisation pour les enfants dys.
Mais de nombreuses questions restent en suspens. Car ces enfants, 12 ans après le rapport Ringard, que deviennent-ils ? En effet, ces troubles ont des répercussions dans leur vie quotidienne et, si des moyens de compensation existent (auxilaires de vie, logiciels), la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est encore difficile à obtenir à l’âge adulte. Comment vivent-ils la formation professionnelle, l’insertion, voire le maintien dans l’emploi ? Comment identifie-t-on leurs problèmes, améliore-t-on leur espace professionnel ? Ce groupe de pilotage national devrait formuler des propositions concrètes aux pouvoirs publics afin que les parcours des adultes dys soient plus simples. Tous les acteurs (associations, MDPH, familles, personnes handicapées) y seront associés.
(1) Rapport remis à Ségolène Royal, ministre déléguée à l’enseignement scolaire, en février 2000 –