« Il est temps de créer un logement-foyer “nouvelle génération” », indiquait, dans nos colonnes, en octobre dernier, Daniel Zielinski, délégué général de l’Unccas (Union nationale des centres communaux d’action sociale) (1). Avec la médicalisation des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes, ces structures, après avoir été délaissées, apparaissent aujourd’hui comme une formule intermédiaire intéressante entre le domicile et l’établissement médicalisé. Dans son dernier rapport, le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées plaide d’ailleurs pour leur développement et leur adaptation (2). Face à des outils réglementaires devenus obsolètes, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) avait même réuni en 2011 un groupe de travail avec les fédérations de directeurs et gestionnaires afin d’adapter le cadre législatif existant. L’objectif était de réfléchir à l’élaboration d’un contrat de séjour unique alors qu’aujourd’hui trois réglementations, parfois contradictoires, s’appliquent.
Or ces travaux ont été interrompus au printemps dernier, s’alarment, dans un courrier adressé à la DGCS, six fédérations (3), qui demandent leur reprise. Les logements-foyers, « victimes d’une image désuète », ont entrepris ces dernières années plusieurs chantiers importants – rénovation du bâti, mise aux normes de sécurité, diversification des prestations, etc. Et de réclamer une réflexion concertée sur les axes de leur développement, « plus particulièrement sur les pistes de soutien financier pour contribuer à leur rénovation ou à la mise en place d’un forfait “autonomie” ».
(1) A l’occasion de la parution d’une enquête publiée par l’Unccas sur les logements foyers – Voir ASH n° 2778 du 12-10-12, p. 19.
(2) « Habitat et vieillissement : vivre chez soi, mais vivre parmi les autres » – Voir ASH n° 2780 du 26-10-12, p. 9.
(3) AD-PA, AREFO, FEHAP, Fnadepa, Unccas, Uniopss.