Dans une série de conclusions adoptées le 6 décembre (1), le Conseil de l’Union européenne (UE) propose de désigner l’année 2015 « année européenne de la tolérance zéro à l’égard de la violence envers les femmes », afin de sensibiliser le public et d’attirer son attention sur ce phénomène largement répandu et de ses conséquences sur la société. Au-delà, les ministres européens de l’Emploi et des Affaires sociales incitent à la mise en place de stratégies « globales, pluridisciplinaires, faisant intervenir plusieurs services et financées de manière durable » pour lutter contre ce type de violence. Ils mettent particulièrement l’accent sur l’importance du système éducatif ainsi que sur la nécessité de tenir compte du rôle des hommes lors de l’élaboration de ces stratégies.
Ces conclusions, qui visent à suivre la mise en œuvre du programme d’action de Pékin établi en 1995 lors de la Conférence mondiale sur les femmes, réaffirment que la coutume, la tradition, la culture, la vie privée, la religion ou le prétendu « honneur » ne sauraient être invoqués pour justifier les violences envers les femmes. Ni pour dispenser les Etats membres des obligations qui leur incombent en matière de prévention et d’élimination de ces violences et de poursuite de leurs auteurs. Les ministres invitent en outre la Commission européenne à envisager l’élaboration d’une stratégie européenne de prévention et de lutte contre toutes les formes de violence envers les femmes ainsi que la mise en place d’une ligne d’assistance téléphonique européenne (dans le cadre du numéro 116).
(1) Conclusions disponibles sur