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Le Groupement des animateurs en gérontologie publie un « livre blanc »

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« En établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les résidents s’ennuient à mourir ! », déplore Bernard Hervy, président du Groupement des animateurs en gérontologie (GAG), seul regroupement national de ces professionnels dans ce secteur. Alors que les termes de maltraitance et de bientraitance sont souvent évoqués dans le secteur des personnes âgées, il qualifie de « non-traitance » le manque de prise en compte du temps libre (1). « Depuis 2005, le métier d’animateur s’est structuré, professionnalisé, mais les moyens financiers et les outils de fonctionnement restent scandaleusement absents. On compte, en France, un animateur pour 71 résidents et, sur le coût moyen d’une journée en EHPAD estimé à 90 €, le budget « animation » moyen est de 0,087 €, soit 1/1 000 ! On est bien loin du 1 % recommandé par la circulaire “Franceschi” du 7 avril 1982 (2) », martèle Bernard Hervy.

A l’occasion du VIIe congrès national des animateurs en gérontologie qui s’est tenu à Paris les 27 et 28 novembre, le GAG a diffusé un « livre blanc » avec une série de propositions « pragmatiques » (3). La première concerne la poursuite de la professionnalisation : « Nous souhaitons passer en cinq ans de 34 % d’animateurs diplômés dans les maisons de retraite à un minimum de 80 % », fait valoir le président du groupement. A cela s’ajoute l’objectif de parvenir à un ratio d’un animateur pour 50 résidents à l’horizon 2017 – soit un total de 13000 animateurs en EHPAD en France contre près de 6000 aujourd’hui. « Il pourrait s’agir de postes ouverts dans le cadre des emplois d’avenir ». L’association a également conçu deux outils pour les animateurs – un logiciel au service du « projet de vie personnalisé » de la personne âgée et une plateforme collaborative –, pour lesquels elle sollicite une aide de l’Etat. Salaires des animateurs, budget de fonctionnement de l’animation sont également abordés… « Nous demandons qu’une part de l’animation, notamment 50 % du salaire de l’animateur, soit financée sur le forfait “dépendance” des établissements et non plus uniquement sur le forfait hébergement », explique le GAG. Enfin, le « livre blanc » insiste sur l’implication de tous les acteurs de l’établissement dans l’animation et la vie sociale des résidents. « C’est l’affaire de tous ceux qui entourent la personne âgée. Les soignants, le personnel technique ou administratif pourraient avoir la possibilité d’utiliser 6 % de leur temps de travail (jusqu’à 2 heures par semaine) dans un acte d’animation. L’animateur de la structure jouerait alors un rôle de coordonnateur. »

Notes

(1) Le site www.non-traitance.com présente une vidéo informative conçue par le GAG.

(2) Circulaire relative à la politique sociale et médico-sociale pour les retraités et personnes âgées.

(3) Disp. sur http://affinitiz.net/space/www.gag.

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