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Contrats aidés : plus de retour à l’emploi dans le secteur marchand, confirme la DARES

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De fin 2008 à fin 2009, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a mené une enquête auprès de demandeurs d’emploi qui se sont inscrits à l’ANPE (désormais Pôle emploi) au printemps 2005 et ont été recrutés, entre cette date et le printemps 2007, sous l’un des quatre contrats aidés issus de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale : le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) et le contrat d’avenir dans le secteur non marchand, le contrat initiative emploi (CIE) et le contrat insertion-revenu minimum d’activité dans le secteur marchand (1). Elle présente les « premiers résultats du “Panel 2008” » dans une étude récemment publiée (2).

Principal enseignement : « les personnes passées par un contrat aidé du secteur non marchand sont moins souvent en emploi à la sortie du contrat aidé que celles passées par un contrat du secteur marchand » (3). Ce que la DARES explique notamment par les caractéristiques propres au public concerné : les bénéficiaires de contrats aidés dans le secteur non marchand sont généralement plus éloignés du marché du travail, moins diplômés et ont une ancienneté au chômage plus longue que leurs homologues du secteur marchand. Mais également par les caractéristiques propres à chaque secteur. Ainsi, les personnes passées par un contrat aidé du secteur marchand sont maintenues, pour une partie, en poste chez le même employeur. Et l’emploi occupé est non aidé dans la quasi-totalité des cas. A l’inverse, seulement 41 % des sortants de CAE étaient en emploi dès la fin de leur contrat. Cette proportion passe à 50 % au bout de 6 mois et à 53 % au bout de un an. Ce que la DARES explique notamment « par le temps nécessaire pour accéder à un autre emploi, le maintien chez l’employeur étant beaucoup moins fréquent [après un CAE] qu’après un CIE ». Par ailleurs, les emplois aidés occupés à l’issue d’un contrat aidé du secteur non marchand sont plus souvent des emplois aidés que dans le secteur marchand.

Malgré tout, l’étude relève que les salariés recrutés en contrats aidés étaient globalement satisfaits du métier exercé pendant leur contrat. Pour les deux tiers, ce métier correspondait à celui qu’ils souhaitaient. Toutefois, l’entrée en contrat aidé a souvent été « un choix pas défaut », note la DARES, et entre 50 % et 60 % des bénéficiaires de contrats aidés ont déclaré vouloir avant tout « travailler à tout prix ». Six bénéficiaires sur dix auraient ainsi signé leur contrat aidé « par défaut » : un tiers ne voulait pas « rester sans rien faire », 19 % voulaient avant tout « améliorer leur situation financière » et 11 % « n’avaient pas d’autres propositions d’embauche ». En revanche, 22 % auraient choisi ce type de contrat parce que « l’emploi proposé correspondait à ce qu’ils cherchaient » et 13 % pour « acquérir de l’expérience ».

Notes

(1) Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2010 en métropole et depuis le 1er janvier 2011 dans les départements d’outre mer, ces contrats ont été réunis au sein du contrat unique d’insertion qui se décline en deux versions : le contrat initiative-emploi (CIE) dans le secteur marchand et le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) dans le secteur non marchand.

(2) DARES Analyses n° 085 – Novembre 2012 – Disponible sur http://travail-emploi.gouv.fr.

(3) Sur la période étudiée, 32 % des bénéficiaires d’un CAE et 13 % des bénéficiaires d’un CIE n’ont accédé à aucun emploi dans les 12 mois qui ont suivi la fin de leur contrat aidé.

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