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L’UNHAJ ? enquête sur les jeunes accueillis dans ses structures

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Comment les jeunes évoluent-ils après avoir quitté le domicile parental ? C’est ce qu’a voulu savoir l’UNHAJ (Union nationale pour l’habitat des jeunes) à travers une enquête quantitative nationale, rendue publique, le 16 novembre, lors de ses IIIes assises à Toulouse (1). Une étude qui remet en cause bon nombre d’idées reçues dans l’opinion, notamment celle selon laquelle cette génération aurait des réticences à travailler. L’enquête a été réalisée auprès d’un millier de jeunes de 17 à 30 ans résidant dans les structures « habitat jeunes » (2) de l’organisation ou bénéficiant de leurs services. Ceux-ci ont été interrogés sur leur situation par rapport au travail (seuls 39 % d’entre eux ont un emploi en contrat à durée indéterminée), leurs relations avec leur famille, leur environnement social et leur engagement dans la cité.

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’étude met en évidence les différences très nettes dans les réponses entre les jeunes « fragilisés » dans leur trajectoire et d’autres, dotés de ressources. Les premiers, surtout des hommes, doivent faire face à un cumul de handicaps. Souvent sans diplôme ou avec un niveau d’études BEP/CAP, ils sont dans « une instabilité professionnelle subie » et entretiennent des relations difficiles avec leur famille. C’est souvent d’ailleurs parce qu’ils ont rompu avec celle-ci qu’ils ont rejoint une structure « habitat jeunes ». Leur priorité est de pouvoir travailler et ils aspirent avant tout à une stabilité pro­fessionnelle. Les seconds, diplômés, recherchent d’abord « un emploi qui plaît » et leur laisse le temps de faire autre chose. Ils ont, le plus souvent, quitté leur domicile familial pour s’installer dans une structure « habitat jeunes » afin de se rapprocher de leur lieu de formation et d’emploi et entretiennent de meilleures relations avec leurs parents.

Quant à l’implication dans la vie de la résidence, les jeunes les plus « fragilisés » sont, sans surprise, là aussi les plus en retrait. Ils ne sont guère à l’initiative d’animations collectives et ne souhaitent pas, non plus, participer aux décisions de la résidence, contrairement aux « diplômés ». Ce « qui s’explique par l’hypothèse d’un sentiment de manque de lé­gitimité chez les plus précaires », selon l’étude. Ces jeunes sont, en revanche, ceux qui entretiennent le plus de relations avec les équipes, qui peuvent leur apporter une aide individuelle. « Lorsque la situation sociale est difficile et heurtée, la structure “habitat jeunes” semble représenter un véritable soutien, un lieu où ils peuvent “respirer” », commente l’étude.

Notes

(1) Enquête UNHAJ « Etre jeune en 2012 : situations, perceptions… » – Disponible sur www.unhaj.org.

(2) Qui offrent une gamme diversifiée de solutions de logement (résidences sociales, foyers de jeunes travailleurs, etc).

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