Le secteur de l’insertion par l’activité économique est resté dynamique en 2010

Selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1), environ 159 000 personnes ont été embauchées ou renouvelées, en 2010, dans une structure de l’insertion par l’activité économique (IAE), soit une hausse de 4 % après une baisse de 1 % en 2009.

Les embauches en ateliers et chantiers d’insertion (ACI) ont été les seules à progresser en 2009 (+ 9 %) et en 2010 (+ 18 %), soutenues, explique la DARES, par les plans de relance et de soutien à l’emploi mis en œuvre pour lutter contre la crise (notamment la hausse du nombre de contrats aidés dont ces structures ont pu profiter). Dans les entreprises d’insertion (EI), les associations intermédiaires (AI) et les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), les embauches ont en revanche chuté en 2009 (tout particulièrement dans les ETTI dont l’activité est très sensible à la conjoncture économique) avant de repartir à la hausse, en 2010, dans les EI et les ETTI.

Comme les années précédentes, les personnes accueillies dans les ACI étaient, en 2010, plus éloignées de l’emploi que celles accueillies dans les autres structures de l’IAE. 63 % des nouvelles embauches en ACI concernaient, par exemple, des allocataires de minima sociaux (revenu de solidarité active et allocation spécifique de solidarité), contre 27 % pour les AI. La DARES constate également que la quasi-totalité des personnes recrutées dans les EI et les ACI n’avaient pas d’emploi avant leur embauche, et ce, parfois, depuis plusieurs années. Ainsi, en 2010, « 27 % des personnes sans emploi embauchées en EI et 33 % de celles embauchées en ACI n’avaient pas eu d’emploi depuis deux ans ou plus ».

Plus globalement, le secteur de l’IAE emploie majoritairement des hommes, sauf les associations intermédiaires où 59 % des embauches en 2010 concernaient des femmes. Et les niveaux de formation des salariés de ces structures sont souvent assez faibles : plus de 80 % des personnes recrutées en 2010 avaient un niveau de formation inférieur ou égal au CAP-BEP.