Quelques mois après avoir étudié l’accès au départ en vacances des 5-19 ans, et rendu compte du renforcement des inégalités en la matière (1), l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes (OVLEJ)-Etudes et recherches de la Jeunesse au plein air (JPA) passe au crible le rôle des « colos ». Celles-ci ont accueilli 24 % des enfants et adolescents partis sans leurs parents en 2011, ce qui les place au deuxième rang après les séjours avec ou chez les grands-parents.
Mais les inégalités économiques se sont accrues, au préjudice des familles à revenu moyen, qui rencontrent des difficultés à financer ces séjours collectifs lorsqu’elles ne bénéficient pas d’une aide d’un comité d’entreprise ou de leur commune. En revanche, l’intervention des caisses d’allocations familiales (dans 19 % des départs) a fait progresser l’accès des jeunes les plus défavorisés à ces formules de vacances, même si les aides apparaissent souvent insuffisantes. Les enfants des familles les plus aisées restent tout de même les plus nombreux à fréquenter les séjours collectifs.
Le secteur associatif, bien que mal identifié par les familles qui s’adressent aux comités d’entreprise et aux com?munes, demeure le premier organisateur de séjours collectifs.A côté, « le secteur commercial, en progression mais mi?noritaire, cible un public spécifique », à revenu élevé. Au regard des évolutions des acteurs et des publics concernés, « peut-être avait-on annoncé un peu tôt la fin des colos », conclut l’OVLEJ. Les communes, les comités d’entreprise et les caisses d’allocations familiales jouent désormais un rôle essentiel, et à conforter, dans la mise en œuvre du droit aux vacances et aux loisirs collectifs desenfants et adolescents.