En France, une personne sur deux ayant des troubles psychiatriques et suivie en médecine générale serait dépendante aux médicaments psychotropes de la famille des benzodiazépines (anxiolytiques…), souligne l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une expertise collective réalisée à la demande de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. L’Inserm y recommande de favoriser le travail en réseau des différents professionnels, consultations ou structures de soins spécialisés et de mettre en place un parcours de soins coordonné et adapté à la sévérité de la dépendance. Il préconise aussi de lutter contre le nomadisme médical qui est une des principales sources d’approvisionnement détourné de médicaments psychotropes (extension des ordonnances sécurisées, mise à disposition des professionnels de toutes les données sur les délivrances antérieures…). Par ailleurs, la prescription des médicaments de substitution aux opiacés devrait être confiée à des médecins habilités (titulaires d’une capacité d’addictologie clinique, par exemple), estime l’Inserm.
Côté cour
En bref – Addiction aux médicaments
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