L’annonce par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits de femmes, lors du conseil des ministres du 31 octobre, d’un futur programme d’actions contre les violences et les discriminations commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre fait réagir l’association Le Refuge (1). Si les quatre grands axes de ce plan – communiquer les chiffres de l’homophobie pour lutter contre les violences, s’appuyer sur la jeunesse pour faire évoluer les mentalités, agir contre les discriminations dans l’emploi, promouvoir l’adoption d’une résolution des Nations unies sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité – doivent encore être précisés prochainement par la ministre, l’association dénonce déjà des manques.
Ces orientations lui font craindre qu’aucune mesure ne soit prise en faveur de l’hébergement des jeunes en errance en raison de leur orientation sexuelle. L’association rappelle ses préconisations : former les travailleurs sociaux, le personnel éducatif et médical – particulièrement dans les services des urgences psychiatriques – à l’accueil de ces jeunes, créer pour eux des hébergements de stabilisation, développer les interventions en milieu scolaire pour prévenir l’homophobie. Afin d’enrayer le suicide de cette population, « particulièrement préoccupant en milieu rural », elle demande également la création d’un observatoire sur ce phénomène.
(1) Voir le « Question à » Nicolas Noguier, président du Refuge, ASH n° 2768 du 13-07-12, p. 28.