A quelques semaines de la conférence de lutte contre la pauvreté et l’exclusion des 10 et 11 décembre, La Banque postale et sept associations engagées dans la lutte contre l’exclusion bancaire (Cresus, Unccas, Secours populaire, Secours catholique, ADIE, Restos du cœur, Croix-Rouge française) viennent de créer un club de réflexion baptisé « L’initiative contre l’exclusion bancaire ». Objectif : développer de nouvelles pratiques pour répondre aux besoins des clientèles en situation de fragilité financière. Ce club – ouvert à tous les acteurs qui souhaitent s’y joindre – se donne pour ambition de « faire progresser la connaissance réciproque entre les populations en difficultés financières et les acteurs, bancaires et autres, qui interagissent avec elles ». Il souhaite élaborer des produits, des services et des pratiques en faveur des populations fragiles (1). Au plan institutionnel, ce club entend promouvoir et défendre auprès des pouvoirs publics, les solutions imaginées collectivement. Cette démarche s’inscrit dans la continuité du « Manifeste contre l’exclusion bancaire » lancé en décembre 2011 par le Secours catholique, l’Unccas et la Croix-Rouge française (2).
Ce mouvement est d’autant plus légitime que la situation est chaque année plus alarmante. Selon le rapport d’activité de la Fédération française des associations Crésus (« Chambre régionale du surendettement social »), un dossier de surendettement est déposé en France toutes les trois minutes et 49 450 ménages ont bénéficié d’un accompagnement en 2011.
(1) Des actions initiées sont déjà menées sur le terrain : c’est le cas du projet « Reflex » (Réagir ensemble et fédérer la lutte contre l’exclusion) initié par La Banque postale et l’Unccas. Il vise à coordonner les actions respectives des deux partenaires, en direction des clients de La Banque postale en situation de fragilité financière, de manière à encourager et faciliter leur « rebond ».