Une étude réalisée par le cabinet Deloitte et le CNRS auprès de 869 associations employeurs, pointe les difficultés actuelles des associations, fragilisées par la raréfaction des ressources dans le contexte de crise économique (1). Tous secteurs confondus, les problèmes de renouvellement des structures dirigeantes arrivent en tête des difficultés. Viennent ensuite la baisse des subventions publiques, les difficultés à fidéliser les salariés ou encore à « tarifer au juste prix les prestations ».
29 % de l’échantillon de l’enquête est constitué de grandes associations des secteurs de l’action sociale, du médico-social, de la formation, de l’éducation et de l’insertion. Dépendantes des financements publics, elles sont particulièrement concernées par la baisse des subventions et le retard dans leur paiement. La moitié d’entre elles se plaint d’un excès de contrôle de la part des pouvoirs publics et des contraintes croissantes qu’ils leur imposent. Elles sont aussi vulnérables aux modifications législatives et réglementaires qui encadrent leurs activités. Enfin, elles doivent faire face, depuis plusieurs années, à un changement dans la conception de leurs relations avec l’Etat, qui se traduit par la transformation des subventions publiques en commandes publiques. La généralisation des appels d’offre constitue ainsi une source de difficultés qu’elles relèvent beaucoup plus fréquemment que les associations des autres secteurs. En revanche, seulement 5 % des associations interrogées (plus souvent dans le secteur des services à la personne) connaissent des problèmes liées à la concurrence avec le secteur privé. Ces associations sont aussi « relativement moins concernées que les autres par les difficultés en matière de bénévolat, de gouvernance et d’emploi salarié ».
(1) Publiée à l’occasion du Forum natinal des associations et fondations qui s’est tenu le 25 octobre à Paris – Disponible sur