L’annonce par Marisol Touraine, ministre de la Santé, de procéder à une expérimentation des salles de consommation de drogues avant la fin de l’année (1) amène l’Académie nationale de médecine à nuancer sa position. Après avoir, en janvier 2011, émis un avis négatif sur ces structures (2), elle « prend acte » de cette décision tout en précisant qu’au-delà d’un objectif de sécurité sanitaire, ces centres d’injection supervisés s’inscrivent plus largement dans une perspective de santé publique. Pragmatique, l’Académie indique qu’elle a créé un groupe de travail pluridisciplinaire, dont les conclusions « devraient constituer un préalable à la mise en place de l’expérience ». Celui-ci est chargé de procéder « à une analyse de ses implications sanitaires, compassionnelles, économiques et réglementaires » et d’analyser ses « possibles conséquences sur la perception de ces pratiques par l’opinion publique ».
Côté terrain
Centres d’injection : l’Académie de médecine constitue un groupe de travail
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