Alors qu’une aide à domicile passe plus de 20 % de son temps d’activité sur la route, comment diminuer le risque d’accident ? C’est à cette question que s’est attelé le groupe de prévoyance Chorum qui, dans une étude (1), analyse le fonctionnement de différents types de services dont les salariés interviennent à domicile (hospitalisation à domicile [HAD], services de soins infirmiers à domicile [SSIAD] et services d’aide à domicile) et identifie leurs stratégies pour réduire le risque routier. Parmi eux, le fait de mettre des véhicules à disposition des salariés (plus répandus pour l’HAD et les SSIAD) permet de mieux contrôler leur entretien. A l’inverse, les aides à domicile – dont la rémunération est faible – ont peu de moyens à consacrer à leurs voitures, notamment dans les grandes villes où le coût de la vie est élevé.
Les auteurs suggèrent de mieux répartir les intervenants sur le territoire de façon à limiter les déplacements. L’attention doit aussi porter sur la planification de l’activité. Lorsque les plannings sont réalisés en étroite concertation avec les intervenants à domicile, ces derniers ont un emploi du temps moins morcelé, ce qui diminue la fatigue. Certains services font preuve de souplesse notamment en cas d’intempéries : les passages des intervenants à l’antenne de la structure ne sont alors pas obligatoires et les coordonnateurs peuvent modifier les tournées en temps réel.
L’étude recommande l’utilisation d’outils permettant aux intervenants à domicile de réguler leur tournée : GPS, carte routière, téléphone portable avec kit mains libre. Elle insiste aussi pour que les véhicules soient équipés pour faire face aux difficultés climatiques (pneus neige), et propose d’intégrer le temps consacré à son entretien dans le temps de travail.
Chorum prévoit de publier un guide sur la prévention du risque routier professionnel à l’occasion de la conférence sur la qualité de vie au travail dans l’économie sociale et solidaire qui se tiendra le 28 mars 2013 à Paris.
(1) « Etude ergonomique pour la prévention du risque routier professionnel dans l’économie sociale et solidaire » – Disponible sur