Fonds pour l’aide à domicile : les fédérations soulagées, mais vigilantes

L’annonce d’un nouveau fonds pour l’aide à domicile (voir ce numéro, page 6) apporte « une bouffée d’oxygène » et « un espoir » aux services d’aide à domicile, se félicite l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles). Ce nouveau déblocage de 50 millions d’euros « doit permettre de passer un cap difficile », relève Adessa A Domicile, et constitue « un soulagement pour un secteur fragilisé depuis trois ans ». Derrière cet enthousiasme, les fédérations se montrent vigilantes sur les critères d’attribution de ces budgets qui seront octroyés par les agences régionales de santé (ARS). Elles gardent en mémoire la façon dont ont été réparties les enveloppes du fonds de restructuration débloqué par le précédent gouvernement au printemps dernier et qui a donné lieu à des inégalités de traitement selon les régions. Ainsi, la fédération Adessa A Domicile déplore que les services de son réseau aient été destinataires « de moins de 10 % de ce fonds ». Elle demande que ces nouveaux crédits soit attribués en priorité aux services en difficulté n’ayant pas reçus précédemment d’aide. Rappelant que certains services bénéficiaires de la première enveloppe « n’ont encore rien touché à ce jour », l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) appelle à un « versement plus rapide des fonds accordés ». De son côté, l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) souhaite que les organisations professionnelles soient mieux associées aux décisions des ARS et « que les nécessaires restructurations à prévoir soient échelonnées dans le temps ». Reste que « cette mesure ne peut résoudre à elle seule le problème d’un système de financement à bout de souffle, qui a besoin d’une réforme d’envergure », rappelle l’UNA.