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Conférence de lutte contre la pauvreté : Alerte formule ses propositions

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Les associations de solidarité veulent que la priorité politique se traduise par une « priorité financière », portée par une loi de programmation. Parmi les mesures urgentes demandées : la revalorisation du RSA et la création d’un revenu d’insertion pour les moins de 25 ans.

Les groupes de travail préparatoires à la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale des 10 et 11 décembre ont commencé à se réunir, selon un calendrier qui doit s’échelonner jusqu’à fin novembre. Au moment où le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) rend publique sa contribution – synthèse de ses avis et rapports adoptés depuis deux ans –, le collectif Alerte (composé des 35 membres de la commission « lutte contre la pauvreté » de l’Uniopss) dévoile ses propositions, dont bon nombre rejoignent celle de l’instance consultative. « Un vaste ensemble de mesures relevant de nombreux ministères et devant être coor­données par le Premier ministre, et tout spécialement dix revendications “incontournables”, des points de passage obligés, si la Nation veut faire significativement reculer la pauvreté », explique le collectif, qui avait obtenu de François Hollande, pendant la campagne présidentielle, l’engagement de lancer le plan quinquennal attendu à la suite de la conférence, début 2013.

Sur la méthode, Alerte soutient l’adoption des mesures par le Comité interministériel de lutte contre l’exclusion (qui ne s’est pas réuni depuis 2006), ce qui est d’ores et déjà prévu, mais aussi le vote d’une loi de programmation, dont la mise en œuvre serait évaluée lors d’une conférence annuelle. Le collectif attend du gouvernement qu’il fixe des objectifs chiffrés de réduction de la pauvreté à différents seuils (60 %, 50 %, 40 % du revenu médian), avec l’abandon de l’indicateur « ancré dans le temps », comme l’a promis la ministre des Affaires sociales. La participation des personnes en situation de pauvreté, l’amélioration de l’accès aux droits, de la prévention, le « respect des principes de la protection sociale » et l’analyse de l’impact des politiques publiques sur l’exclusion devraient, selon le collectif, faire partie des objectifs prioritaires.

Tant en termes de gouvernance, de revenus, d’emploi et de formation, d’accès au logement, de politique familiale, de santé que d’immigration, Alerte émet des propositions de mesures « immédiates » et à « moyen terme ». Parmi les urgences : la revalorisation du RSA (revenu de solidarité active) socle à hauteur de 50 % du SMIC, la création d’un revenu d’insertion pour les moins de 25 ans, l’indexation des minima sociaux « sur un panier de consommation correspondant aux dépenses courantes des ménages en dessous du seuil de pauvreté » et la protection des étrangers malades « en revenant à l’état du droit antérieur à 2011 ». Côté hébergement et accès au logement, le collectif souhaite la création de 15 000 places d’urgence en cinq ans et le renforcement de la place des logements très sociaux dans les programmes de construction.

La lutte contre la pauvreté justifie « qu’une action résolue soit menée sur le terrain de la protection et de l’action sociales ; ceci justifie aussi que les politiques conduites considèrent le triptyque “croissance-désendettement-cohésion sociale” comme un tout insécable », estime le collectif. Lequel rappelle également la nécessité d’« articuler lutte contre la pauvreté et lutte contre les inégalités ». Cette priorité politique doit se traduire, « dans un contexte contraint, en une vraie prioritaire financière », fait-il valoir.

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