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Alors que trois appelants du 115 sur quatre restent à la rue, le budget inquiète

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A la veille de l’hiver, la FNARS (Fédération nationale des as­sociations d’accueil et de réinsertion sociale) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme : selon les chiffres issus de son « baromètre » mensuel du 115 (portant sur 37 départements, hors Paris), trois personnes sur quatre ayant demandé une place d’hébergement d’urgence en septembre dernier n’ont pas obtenu satisfaction. La pénurie se confirme au moment où le projet de loi de finances pour 2013 suscite le scepticisme parmi les associations : si le programme 177 (prévention de l’exclusion) de la mission Ville et logement est affiché en hausse par rapport à la loi de finances initiale pour 2012 (1), il diminue, calcule l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux), de 3 % par rapport aux crédits consommés l’année dernière. Les enveloppes sont « en baisse sur les centres d’hébergement et de réinsertion sociale, en hausse sur l’hébergement d’urgence et la veille sociale », précise l’union, qui déplore cependant que « seules 500 places d’urgence nouvelles soient programmées pour toute la France, là où le PRAHI (document de programmation des besoins d’hébergement pour la région Ile-de-France) estimait les besoins à 13 000 places nouvelles » et alors que le président de la République « s’était engagé à créer 15 000 places supplémentaires sur toute la France » durant le quinquennat. Promesse que les associations entendent bien rappeler à l’occasion de la conférence de lutte contre la pauvreté et l’exclusion de décembre.

L’Uniopss constate également que l’effort budgétaire consacré aux dis­positifs d’insertion par le logement « est reconduit à l’identique », sans être renforcé. Ceux-ci représentent pourtant « des solutions intermédiaires indispensables en attendant la construction des 150 000 logements sociaux » programmés, souligne-t-elle. Elle regrette, par ailleurs, le manque d’articulation avec la ligne budgétaire dévolue aux migrants et demande la clarification de la répartition des compétences de financements entre l’Etat et le conseil général, notamment pour la prise en charge des familles avec de jeunes enfants.

Lors de son audition par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale sur projet de loi de finances, l’Uniopss s’est inquiétée de « l’absence d’ambition politique » portée par le budget. Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement a, pour sa part, adressé une nouvelle lettre ouverte à la ministre du Logement. En attendant l’élaboration du volet « hébergement et accès au logement » du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, le Premier ministre a annoncé, fin septembre, une rallonge de 50 millions d’euros pour renforcer les dispositifs d’urgence. Selon le cabinet de Cécile Duflot, l’enveloppe supplémentaire sera consacrée pour 80 % à l’hébergement d’urgence (veille sociale comprise) et pour 20 % aux demandeurs d’asile. Compte-tenu des besoins, la mise en œuvre du plan hivernal devrait par ailleurs être accélérée, indique-t-il.

Notes

(1) Voir ASH n° 2778 du 12-10-12, p. 57.

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