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Future recommandation sur la pauvreté infantile : le Conseil de l’UE fait à son tour des propositions

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Après le Comité de la protection sociale (1), c’est au tour du Conseil des ministres de l’Union européenne (UE) d’apporter sa contribution à l’élaboration de la recommandation de la Commission européenne sur la pauvreté infantile, prévue pour la fin de l’année. Dans une série de conclusions adoptées le 4 octobre (2), les ministres européens des Affaires sociales défendent ainsi une approche multidimensionnelle et intégrée de la lutte contre la pauvreté infantile qui « incorpore les mesures destinées à garantir l’égalité des chances pour tous les enfants » et comprend « tous les services qui soutiennent les enfants et leur famille ».

Le document – qui reprend en annexe les messages clés du Comité de la protection sociale – encourage la mise en œuvre d’actions allant au-delà de l’offre de possibilités d’emploi et d’aides financières pour les parents et englobant des aspects essentiels du bien-être de l’enfant, tels que la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, l’éducation et l’accueil préscolaire, les soins de santé, la culture, le logement ainsi que « la possibilité pour les enfants de réaliser pleinement leur potentiel et de faire entendre leur voix ». Ces actions devraient également être fondées sur une approche orientée sur les droits de l’enfant, « reconnaissant mieux les enfants comme étant titulaires de droits à part entière », ainsi que sur « la prévention et la remédiation [3] en vue de réduire au maximum les coûts sociaux et financiers », ajoutent les ministres.

Dans ce cadre, ils invitent la Commission, les Etats membres et le Comité de la protection sociale à considérer la lutte contre la pauvreté infantile comme une des questions centrales de la stratégie européenne 2020 et à maintenir « l’élan politique actuel visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale des enfants dans l’UE » malgré le contexte de crise économique et d’austérité budgétaire. Ils adressent en outre un message spécifique à chacune de ces trois institutions : ils demandent ainsi aux Etats membres de garantir un investissement en matière de soutien familial « tout en maintenant un équilibre convenable entre politiques universelles et politiques ciblées », à la Commission de développer des synergies entre l’inclusion sociale et d’autres domaines d’action (éducation, emploi, santé, logement…) et au Comité de la protection sociale de poursuivre ses travaux concernant l’amélioration des indicateurs de l’Union européenne sur les conditions de vie des enfants.

Notes

(1) Voir ASH n° 2772 du 31-08-12, p. 22.

(2) Disponibles sur http://goo.gl/IEjci.

(3) C’est-à-dire la mise en œuvre des moyens permettant de résoudre des difficultés d’apprentissage repérées au cours d’une évaluation.

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