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Se former au cours d’un contrat aidé augmente les chances d’accéder à l’emploi, confirme la DARES

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Deux ans et demi après la création du contrat unique d’insertion, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) dresse un bilan du devenir à six mois des personnes sorties de contrat aidé en 2010 (1).

Premier constat, « les salariés ayant suivi une formation pendant leur contrat aidé sont plus souvent en emploi à l’issue de ce contrat ». Selon la DARES, 77 % des salariés passés par un contrat aidé du secteur marchand et 44 % de ceux ayant bénéficié d’un contrat aidé du secteur non marchand qui ont suivi au moins une formation au cours de ce contrat sont en emploi six mois après, contre respectivement 68 % et 34 % de ceux n’en ayant suivi aucune. La plupart de ces formations consistent en une adaptation au poste de travail (46 %), une acquisition de nouvelles compétences (41 %), l’obtention d’un diplôme ou d’une formation qualifiante (18 %) ou en des remises à niveau dans les matières générales (10 %). Les préparations aux concours administratifs sont rares (2 %). A noter que les jeunes de moins de 26 ans, les personnes peu ou pas diplômées et les allocataires du revenu de solidarité active (RSA) ont suivi, plus que les autres, des formations diplômantes ou qualifiantes. Outre ces formations, l’étude montre par ailleurs que les jeunes et les travailleurs handicapés ont plus souvent que les autres bénéficié d’actions d’accompagnement sous forme de tutorat. Toutefois, la DARES constate plus globalement que les actions de tutorat ont moins d’impact sur le retour à l’emploi des bénéficiaires de contrats aidés lorsqu’elles sont réalisées par un organisme externe.

Autre constat, « comme les années précédentes, les bénéficiaires de minima sociaux sortis en 2010 d’un contrat aidé [se sont insérés] plus difficilement dans l’emploi que les autres bénéficiaires ». Notamment du fait de leur plus grand éloignement de l’emploi. Ainsi, leur taux d’insertion est inférieur de 12 points à celui de l’ensemble des sortants de contrats aidés du secteur marchand et de 9 points dans le secteur non marchand.

Le passage par un contrat aidé a toutefois été profitable aux personnes qui en ont bénéficié, relève l’étude. Ainsi, 73 % des sortants en 2010 estiment avoir acquis une expérience professionnelle ou des compétences, 70 % disent se sentir « utiles » et « reprendre confiance » et, pour 67 % d’entre eux, ce passage leur a permis d’« améliorer leur situation financière ». Enfin, 35 % des bénéficiaires trouvent que leur passage en contrat aidé leur a permis de « se faire des relations utiles pour trouver un emploi ».

Notes

(1) DARES Analyses n° 066 – Octobre 2012 – Disponible sur www.travail-emploi.gouv.fr.

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