« Projet devis ou projet de vie ? » Cette question a réuni des personnes handicapées, des professionnels, des universitaires, des responsables associatifs, économiques et politiques, lors du lancement des « états généraux » organisés, le 25 septembre à Lyon, par l’Association des paralysés de France (APF) (1). « Les participants ont pu débattre du contenu et du sens du projet de vie, du décalage entre l’acte administratif et les rêves qu’il peut contenir. Comment un parent peut-il écrire un projet de vie pour son enfant ? Quelle part d’interprétation de ses désirs contient cet acte ? Toutes ces questions interpellent aussi les valides qui n’ont pas à écrire noir sur blanc un tel projet », explique Rose-Marie Cuevas, directrice de la délégation APF de l’Isère.
Durant deux ans, l’APF va organiser, dans les régions, une série de rencontres thématiques (éducation, emploi, accès à la vie de la cité, vieillissement…) avec l’ensemble des acteurs concernés afin de « mesurer concrètement la progression de l’inclusion » dans les territoires. Il s’agit, pour l’association, de faire partager sa conception d’« une société inclusive, ouverte à tous, dans laquelle chaque citoyen peut exercer pleinement ses droits et mener une vie décente ».
Ces journées feront l’objet de comptes rendus et de compilations au plan national et déboucheront sur des pistes d’action et de bonnes pratiques pour faire progresser l’inclusion. « Un projet ambitieux qui s’appuiera sur les compétences et l’expertise des acteurs de la société civile », affirme l’Association des paralysés de France, bien décidée à faire évoluer les mentalités.
(1) La prochaine rencontre aura lieu le 27 novembre en Bourgogne en présence de Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées. 11 autres journées sont programmées jusqu’en mars 2013. D’ici à deux ans, toutes les régions auront organisé leurs « états généraux de l’inclusion ».