Avec « 608 000 postes à pourvoir d’ici à 2020 en raison des départs à la retraite », le secteur de l’économie sociale accueille la création du contrat de génération, qui vise à favoriser, par des aides financières, l’embauche d’un jeune en contrepartie du maintien dans l’emploi d’un « senior », comme une opportunité. Au moment où la négociation interprofessionnelle s’ouvre sur le document d’orientation transmis par le ministère du Travail aux partenaires sociaux (1), l’Usgeres (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) entend apporter sa pierre à l’édifice.
Première revendication : favoriser l’accès des très petites entreprises (TPE) au dispositif. L’union préconise à cette fin d’abaisser, dans les organisations de moins de 20 salariés, l’âge « plancher » des « seniors » (57 ans et plus selon le document) et de moduler l’aide forfaitaire associée à l’emploi de ces derniers en fonction de la période restant à couvrir jusqu’à leur retraite. Ce qui permettrait de mettre en œuvre la mesure spécifique en faveur des TPE sans coût supplémentaire. Elle réclame, par ailleurs, un financement dédié au tutorat.
Pour limiter les effets d’aubaine, l’Usgeres souhaite également que le volume des exonérations soit modulé selon les enjeux démographiques du secteur. Et propose de répartir, dans l’économie sociale confrontée à une pyramide des âges vieillissantes, les efforts financiers en faveur de l’emploi des jeunes. Enfin, elle demande que soient prévues des articulations avec les négociations collectives obligatoires et les accords de branche.