Sur fond de climat socio-économique morose, la Commission européenne recommande, dans un rapport rendu public le 10 septembre, de concentrer les politiques nationales en faveur de la jeunesse sur les quatre priorités suivantes : l’emploi, l’intégration sociale, la santé et le bien-être. Des priorités qui, si elles sont entérinées par les Etats membres lors du Conseil de novembre prochain, devront être mises en œuvre sur la période 2013-2015, qui correspond au deuxième cycle de la stratégie de l’Union européenne (UE) en faveur de la jeunesse (1).
La Commission invite les Etats membres à calquer davantage leurs politiques en faveur de la jeunesse sur la stratégie « Europe 2020 » pour une croissance intelligente et inclusive (2). Elle propose plus particulièrement aux États membres d’utiliser davantage les fonds communautaires, en concentrant leur action sur les jeunes qui ne sont ni au travail, ni à l’école, ni en formation. Elle souhaite également que les Etats membres intensifient leurs efforts pour accroître l’accès des jeunes au travail, aux apprentissages et aux stages, et pour améliorer leur employabilité. Et rappelle au passage que le chômage des jeunes de 15 à 24 ans s’est fortement accru depuis le début de la crise, passant, dans l’UE des 27, d’une moyenne de 15 % en février 2008 à 22,5 % en juillet dernier (de 18 % à 23,4 % en France).
(1) Cette stratégie, qui couvre la période 2010-2018, vise à élargir et à améliorer les possibilités offertes aux jeunes, à promouvoir leur citoyenneté active et leur intégration sociale ainsi que la solidarité à leur égard. Elle est divisée en trois cycles de trois ans au terme desquels un rapport de l’Union sur la jeunesse est rédigé pour évaluer les résultats et proposer de nouvelles priorités pour les trois années suivantes.