Les dispositifs participatifs qui se sont développés depuis les origines de la politique de la ville relèvent « plus souvent de l’information et de la consultation que d’une véritable possibilité de se faire entendre et d’intervenir dans l’action publique ». Face à ce constat, le Centre d’analyse stratégique (CAS) avance plusieurs propositions visant à mieux associer les citoyens des quartiers sensibles aux décisions (1).
Il préconise notamment de « permettre aux habitants de développer leur pouvoir d’agir », en mettant l’accent, dans la formation initiale et continue des travailleurs sociaux, sur « l’intervention sociale d’intérêt collectif » (ISIC). Une pratique inspirée du Community Organizing américain, qui consiste à « repérer, motiver et éventuellement former des personnes susceptibles de s’engager – ou déjà engagées – dans une action collective pour le bien collectif du quartier ». Le CAS se félicite à cet égard que l’ISIC ait été ajoutée au référentiel des activités et compétences professionnelles des assistants de service social et des conseillères en éducation sociale et familiale.Toujours pour aller au-delà de la simple consultation, l’organisme suggère encore de partager le pouvoir décisionnel avec les habitants au travers de « budgets participatifs de quartiers ».
Plus d’infos sur
(1) « La participation des habitants : trois pistes pour rénover la politique de la ville » – La Note d’analyse – Questions sociales n° 278, septembre 2012, en ligne sur