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Roms : les associations demandent un moratoire des évacuations

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Deux semaines après la publication de la circulaire inter­ministérielle du 26 août sur le sujet (1), où en est-on de l’accompagnement des Roms expulsés de leurs campements ? Rien ne semble avoir encore changé, comme le craignaient les associations. Malgré un texte d’application immédiate, « des évacuations de lieux de vie se multiplient sans anticipation des nécessaires besoins d’accueil stabilisés, engorgeant des structures d’urgence déjà saturées ou inadaptées », s’alarment, dans une lettre ouverte au Premier ministre du 5 septembre, le collectif Romeurope, la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) et la Fondation Abbé-Pierre. Certaines expulsions ont été effectuées « sans au­cune alternative » proposée aux familles, voire avant toute décision de justice. Ce qui, à la veille de la rentrée scolaire, a compliqué encore la scolarisation de « centaines d’enfants ainsi déplacés avec leur famille ». Une contradiction, souligne le Collectif pour le droit des enfants rom à l’éducation (qui regroupe des ­syndicats de l’Education nationale et des associations), avec la promesse de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, de publier une circulaire visant à favoriser la scolarisation des enfants rom.

Afin que l’instruction du 26 août puisse « trouver toute son efficacité », Romeurope, la FNARS et la Fondation Abbé-Pierre réclament un moratoire des évacuations, « tant que le diagnostic et la concertation n’ont pu réellement se dérouler » en amont. Par ailleurs, le gouvernement ayant promis d’associer les organisations associatives à la mise en œuvre des décisions visant l’intégration des Roms, elles attendent « la constitution d’un groupe de travail autour du délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement », chargé d’animer les travaux.

La Voix des Roms fustige, pour sa part, l’ambiguïté de l’action gouvernementale, qui continue, à ses yeux, de donner la priorité aux expulsions. Elle en veut pour preuve le maintien, même ­partiel, des mesures transitoires freinant l’accès au travail des Roms.

La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, qui a manifesté son inquiétude après les fermetures de camps de Roms, vient de demander au gouvernement des « efforts supplémentaires » en matière d’intégration de ces populations. Le 10 septembre, les ministres de l’Intérieur, Manuel Valls, et délégué aux affaires européennes, Bernard Cazeneuve, entamaient une visiste de deux jours à Bucarest, après que François Hollande a annoncé vouloir aborder le problème « à la source ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2772 du 31-08-12, p. 20.

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