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Un groupe d’experts appelle l’UE à plus d’ambition pour lutter contre l’illettrisme

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L’Union européenne doit réviser sa politique de lutte contre l’illettrisme. Telle est la principale conclusion d’un rapport de dix experts (1) sélectionnés par la Commission européenne et remis le 6 septembre aux ministres de l’Education de l’Union européenne (UE). Le document invite l’Europe à viser l’alphabétisation fonctionnelle (c’est-à-dire la capacité à lire et écrire qui permet de s’épanouir et de bien fonctionner en société, à la maison, à l’école et au travail) de tous ses citoyens. Concrètement, pour les experts, cela « signifie suivre le principe selon lequel tous les résultats inférieurs à 100 % d’alphabétisation fonctionnelle sont inacceptables ».

En 2010, les 27 se sont engagés à réduire, avant la fin de la décennie, à 15 % au maximum la proportion de jeunes de 15 ans ayant des compétences insuffisantes en lecture, écriture, mathématiques et sciences. A l’heure actuelle, un enfant de 15 ans sur cinq dans l’UE ne possède pas les compétences de base en lecture et en écriture à sa sortie de l’école, à l’instar de 75 millions d’adultes. Face à ce constat, le rapport d’experts émet trois recommandations principales pour parvenir à l’alphabétisation de tous en Europe :

→ créer un environnement plus lettré, ce qui suppose notamment d’installer des bibliothèques dans des lieux non traditionnels, comme par exemple dans les centres commerciaux ou les gares ;

→ améliorer le niveau de l’enseignement des compétences de base et apporter un soutien plus important à la lecture ;

→ favoriser la participation et l’inclusion en veillant à combler les fossés socio-économique et numérique, ainsi que ceux liés à la migration.

Le rapport contient également des recommandations spécifiques par âge (enfants en bas âge, petits enfants, adolescents et adultes) et par sexe. Il met en effet en exergue que le taux de jeunes garçons ayant du mal à lire s’élève en Europe à 26,6 %, contre 13,3 % chez les jeunes filles. C’est aux Pays-Bas, au Danemark et en Belgique que cet écart est le moins élevé, la France occupant, elle, la huitième position (sur les 17 Etats membres ayant fourni des statistiques).

Cette étude doit faire l’objet d’un débat lors de la réunion informelle des ministres européens de l’Education à Chypre, les 4 et 5 octobre prochain. Ce débat devrait aboutir à des conclusions, qui seront soumises au Conseil « Education » de novembre. Il s’agira notamment pour les pays de l’UE de fixer des priorités communes en vue de s’attaquer de manière plus efficace aux problèmes d’alphabétisation.

Notes

(1) Rapport disponible sur http://goo.gl/Xg4zS.

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