« Comme leurs camarades valides, les jeunes en situation de handicap rencontrent des difficultés d’orientation, dont les conséquences sur les parcours sont cependant plus importantes (abandon, ruptures longues…) », indique le collectif interassociatif « Droit au savoir » qui milite pour l’éducation et l’insertion professionnelle des jeunes handicapés. Or, en ce début d’année universitaire, c’est l’avenir de 850 étudiants en situation de handicap ayant besoin d’un accompagnement spécifique et individualisé (sur près de 11 000 jeunes handicapés présents dans l’enseignement supérieur) qui est remis en cause avec la disparition de l’A2EH (Actions vers l’emploi des étudiants handicapés), mise en place en 2006 par l’Agefiph (Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Ce dispositif de soutien permettait aux étudiants en situation de handicap d’être accompagnés pour trouver un stage en entreprise, une formation en alternance, voire un job d’été. « Or, à ce jour, aucune autre source de financement n’est envisagée et les efforts engagés dans le cadre du droit commun n’ont pas encore abouti », s’inquiète « Droit au savoir ».
Le collectif regrette également que l’individualisation de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, prévue par la loi « handicap » de 2005, ne soit effective que dans 58 % des cas (selon l’enquête annuelle de recensement du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche [1]). « Droit au savoir » déplore également que les plans d’accompagnement dans l’enseignement supérieur ne soient élaborés avec les maisons départementales des personnes handicapées que dans 30 % des cas.
(1) Disponible sur le site